Sylvain Marcel s'est fait connaître grâce à son rôle de pharmacien dans les pubs de Familiprix. Mais le comédien autodidacte de 49 ans - que l'on peut voir en ce moment dans la série Mensonges - a décidé de se lancer dans l'arène musicale avec deux de ses garçons. D'où ce premier disque baptisé Sylvain et ses Marcel, lancé la semaine dernière.

Sylvain Marcel est bel et bien le comédien que vous avez vu dans la série 19-2. C'est aussi Bob Crépeau de la série Mensonges, dont la deuxième saison sera tournée à l'automne. C'est aussi lui que l'on a pu voir au cinéma dans Lac Mystère, La loi du cochon ou Bon Cop, Bad Cop.

Mais Sylvain Marcel gratte sa guitare depuis longtemps. Il compose des chansons depuis qu'il est tout jeune. Il a même chanté avec les Pornflakes pendant trois ans. L'an dernier, il s'est mis à «jammer» avec deux de ses garçons - Félix et Antoine Racine-Marcel, respectivement 21 et 25 ans, qui faisaient partie d'un groupe de métal...

«Leur band fonctionnait plus ou moins bien, raconte Sylvain Marcel. Au mois de mai dernier, je leur ai dit: pourquoi on ne joue pas ensemble? On va former un petit band de cover, on va s'amuser, on fera des petits shows. Ce sont de très bons musiciens, alors je me suis dit: «Pourquoi je ne les prendrais pas?»» Ses garçons ont accepté.

Se sont ajoutés la femme d'Antoine, Valérie Filiatrault (voix), le neveu de Sylvain, Joël Desmarais-Racine (basse), et un ami de la famille surnommé «l'adopté», Alexandre Desautels (batterie). Ensemble, ils ont commencé à jouer des reprises. Robert Palmer, The Black Keys, mais aussi leurs propres chansons. Du rock francophone.

L'été dernier, son ami Eduardo Da Costa lui a demandé s'il voulait jouer aux Fêtes gourmandes de Laval. C'est lui qui a encouragé Sylvain Marcel à faire un disque avec sa famille. «Eduardo m'a demandé si j'avais des chansons. Je lui ai répondu que oui. Ç'a été très vite. En quelques mois, on avait enregistré l'album!»



Plusieurs des chansons de l'album - dont Hey Seigneur que la vie va vite et Monsieur Satan - ont été écrites alors que ses garçons étaient aux couches. Sylvain Marcel les a mises à jour, puis il en a composé d'autres. Son fils Antoine aussi. Toutes leurs chansons racontent avec humour et sans prétention de petites tranches de vie.

Un ange de spermatozoïde, par exemple, est une pièce de plus de six minutes écrite par Claude Paiement et qui parle de la vasectomie de Sylvain.

«C'est une de mes préférées, nous dit Sylvain Marcel, parce que c'est une chanson très théâtrale. Puis, ça m'est arrivé après la naissance de mon quatrième garçon. C'est le point de vue de Vincent, un ange de spermatozoïde, qui est décédé parce qu'on ne l'a pas averti que c'était bloqué. Il est parti pendant le coït de son maître...»

On retrouve sur ce premier disque plusieurs ambiances musicales. «C'est sûr que moi, j'ai été influencé par des groupes comme Genesis, Yes, mais aussi The Sex Pistols et même Plume, donc je pense que le disque a un peu de tout ça, dit Sylvain Marcel. Il y a aussi des ballades comme Le paradis sans toi que j'ai écrite pour mon fils de 3 ans.»

Sylvain Marcel ne s'en cache pas, son objectif est de monter sur scène. «C'est beau faire un album, mais je crois qu'au final, ça se joue. Je suis capable d'interpréter Vincent le spermatozoïde. J'aimerais aller dans des univers qui sont plus théâtraux et plus visuels. Pour vraiment faire un show. Porter des costumes aussi, pourquoi pas!»

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Sylvain et ses Marcel, Sylvain et ses Marcel, EDC Musique.