Le 10e album en carrière de la chanteuse Sinead O'Connor est sans nul doute la sortie musicale la plus attendue de la semaine, autant par ses admirateurs que par les curieux qui voudront savoir où en est l'Irlandaise. Soulignons également le cinquième disque de la formation américaine The Gaslight Anthem et les premiers de FKA Twigs et Mirel Wagner.

Sinead O'Connor, I'm Not Bossy, I'm The Boss

Après nombre de succès - et de controverses - au début des années 90, Sinead O'Connor s'est plus ou moins retirée de la scène il y a une dizaine d'années.

Certes, il a eu quelques sorties de disques depuis, et une prise de bec avec Miley Cyrus, mais rien de vraiment intéressant.

Elle revient aujourd'hui avec son 10e album, sur lequel elle s'affiche vêtue d'un latex moulant et d'une perruque, une guitare électrique en mains.

Beau prélude à un disque rock aux accents blues, folk et pop, où les textes sont axés sur son passé trouble.



The Gaslight Anthem, Get HurtLa formation américaine dit avoir pris en exemple les changements musicaux entendus au fil de la discographie des groupes The Beatles, The Rolling Stones et Pink Floyd pour construire son cinquième album.

Les gars voulaient du changement. Pour ce faire, la réalisation a été confiée à l'Anglais Mike Crossey, qui a notamment travaillé avec Arctic Monkeys et Jake Bugg.

À l'écoute, on note des rappels du rock américain des années 90 et ce mélange rock-pop anglais qui a prévalu au début des années 2000.

Reste à voir si ce changement sonore plaira aux fans.



FKA Twigs, LP1

Il y a d'abord eu deux maxis prometteurs pour l'Anglaise Tahliah Barnett, mieux connue sous son nom d'artiste. Voilà qu'elle propose sur son premier «vrai» disque une dizaine de pièces originales.

Si vous aimez la pop-électro, ou encore le trip-hop croisé à des airs de R'n'B - la voix claire et précise de FKA Twigs aime les envolées! -, cet album pourrait rapidement devenir un indispensable.

À la réalisation, Paul Epworth, celui-là même qui a travaillé avec Adele, Lana Del Ray et Florence + The Machine.

Vous voyez le genre.



Mirel Wagner, When The Cellar Children See The Light Of DayOh, qu'il fait noir et froid dans la demeure musicale de celle qui est née en Éthiopie et qui a grandi en Finlande! Et voilà justement ce qui plaira aux amateurs de folk dépouillé et sans artifice.

Il y a chez Mirel Wagner une véritable recherche de l'authenticité dans les textes et dans la musique. C'est dans le dépouillement instrumental qu'elle travaille et construit son univers, misant sur une simple guitare aux accents blues pour accompagner ses tristes histoires.

Si la mélancolie d'été ne vous affecte pas trop, voilà un disque qui pourrait vous plaire.



Letting Up Despite Great Faults, Neon

À regarder la pochette, difficile de croire que ce groupe provient des mêmes terres qui ont vu s'épanouir Stevie Ray Vaughan et Spoon.

Et pourtant, Letting Up Despite Great Faults est bien originaire d'Austin, au Texas. Mais là s'arrêtent les comparaisons; car si le premier fait dans le blues électrique et Spoon dans le rock carré, c'est plutôt la dream-pop aux accents californiens que préconise le quatuor mené par Mike Lee.

Leur troisième disque regorge de petites ballades électroniques aux textes romantiques arrosées de guitare et de synthétiseur.

Autres sorties

Rome, Worlds

The Underachievers, Three Hearts

Bunji Garlin, The Long O

Childhood, In the Wild