Après «L'Homme qui me ressemble» sorti il y a trois ans, Damien Robitaille récidive avec un nouvel album qui se veut différent, «Homme autonome».

Le jeune artiste, originaire du village de Lafontaine, au nord de Toronto, arrive avec d'autres influences musicales. Et Dieu sait qu'il a une longue liste d'artistes qu'il a appréciés quand jeune, il écoutait religieusement  la musique, en français et en anglais. «Mes choix musicaux étaient très variés, a reconnu le jeune troubadour qui vit maintenant à Montréal. Reggae, jazz, musique des Beatles et des Beach Boys que j'ai beaucoup écoutée quand j'étais jeune», a mentionné Robitaille en entrevue.

En conséquence, celui qui a collectionné divers honneurs au Gala des prix Trille d'or, récompensant les meilleurs artistes francophones de l'Ontario et de l'Ouest canadien, aime varier les genres aujourd'hui.

Pour son premier véritable album, Robitaille avait mélangé rock et country. Maintenant, il se pointe dans un registre différent.

«Cet album qui sort mardi prochain n'est pas du tout dans la même veine. J'ai été influencé par les musiques sud-américaine, soul, funk, rocksteady», a-t-il signalé.

Même les thèmes ont changé, avec le temps qui passe. L'artiste semble avoir gagné en maturité et la vie mouvementée de Montréal l'a influencé.

Autant il était plutôt discret, timide à son arrivée dans la métropole il y a cinq ans, autant aujourd'hui, il mord dans la vie et gagne en maturité. Il fait la fête mais touche aussi aux choses sérieuses.

«Cette fois, j'ai abordé des sujets comme l'amour et la solitude», dira l'auteur, compositeur et interprète.

«On va toujours écrire des chansons d'amour, parler de peines d'amour car elles nous touchent le plus», a-t-il mentionné.

«Ces chansons sont faites pour nous émouvoir», a-t-il soutenu, faisant référence à «Plein d'amour».

La chanson «Mot de passe», le premier titre de l'album, circule depuis juin dernier. Elle traite justement d'une relation homme-femme. Il joue avec les mots et dans ce cas-ci, il s'est approprié du vocabulaire du monde de l'ordinateur et d'Internet pour raconter sa belle ballade amoureuse.

«J'aime beaucoup les jeux de mots. À ce sujet, j'ai beaucoup été influencé par mon grand-père», a-t-il raconté en riant.

Franc, direct, il a aussi des expressions colorées. «C'est peut être l'influence de l'Ontario francophone. On a une façon différente d'utiliser la langue française. Et je prends mon temps pour trouver les mots justes», a indiqué celui qui ici a pu profiter des conseils de «pros» de la musique comme Robert Léger et Luc De Larochelière.

En plus, l'artiste au style direct a été épaulé par deux experts en studio soit Carl Bastien au mixage et Jean-François Lemieux à la réalisation.

«Je suis très satisfait du résultat, après un an de travail»  a affirmé Robitaille, avec la satisfaction du devoir accompli.

L'album qui sera dans les bacs mardi fait kitsch, années 1960 et 1970. L'homme maintenant barbu, en habit jaune pâle, est au-dessus de son clavier, avec son gros amplificateur juste derrière lui.

Damien Robitaille, qui a beaucoup fait de route ces trois dernières années, sera cette fois plus souvent dans des grands centres. Ce sera le cas le 18 novembre au Club Soda de Montréal et le 4 décembre au Grand Théâtre de Québec. «Avec une belle bande de sept ou huit musiciens sur scène», a-t-il dit.