Kurt Rosenwinkel, un des meilleurs guitaristes américains surgis au cours des années 90, présentait mardi son nouveau quartette et non le moindre : Aaron Parks, piano, Ugonna Okegwo, contrebasse, Kendrick Scott, batterie. 

Au programme du Théâtre Jean-Duceppe, la matière principale de son plus récent album, soit le remarquable Star of Jupiter (étiquette Wommusic) - A Shifting Design, Heavenly Bodies, Homage A'Mitch, etc. 

Lyrique, sensuel, profond, délicieusement créatif, aux antipodes de l'ostentation malgré un coefficient de difficulté des plus élevés. Contrairement à tant de guitaristes de jazz, Rosenwinkel offre le résultat de fructueuses recherches de timbre (le fameux tone), permettant ainsi à l'auditeur de vivre une expérience texturale de haute volée. 

Le jeu de pédales du guitariste et la juxtaposition de ses vocalises filtrées en temps réel étaient complétés par une articulation mélodique exemplaire et par une superbe palette harmonique. Le tout était magnifié par un trio d'excellents sidemen ayant saisi l'essentiel de l'époque musicale dont ils sont issus, bien au-delà du jazz.