Avec leur univers folk poétique, les Montréalais ont conquis le public lors de leur prestation, hier, au festival français du Printemps de Bourges.

À 21h, les festivaliers sont nombreux à pénétrer dans la salle 22 Ouest pour venir écouter le groupe. Le public est plongé dans une obscurité presque totale, le brouhaha s'affaiblit tandis que des lumières bleues éclairent faiblement la scène. Les artistes s'installent, Brad Barr fait vibrer la fameuse corde libre de sa guitare et les premières notes du succès Beggar in the morning résonnent.

Les spectateurs, entraînés dans cette ballade folk, se laissent aller au doux son de la voix de Brad et de la harpe de Sarah Pagé.

Le road-trip continue et s'accélère avec Old mythologies puis Give the devil back his heart. Cette chanson inspirée de musiques africaines donne toute sa dimension aux percussions d'Andrew Barr et au flamboyant solo de guitare électrique.

La salle en surchauffe assiste à un grand moment de complicité entre les deux frères, sans pour autant que soient effacés les autres membres du groupe; au contraire, l'osmose entre les musiciens est parfaite. Sarah, Andrés, Andrew et Brad partagent leur plaisir de la musique avec les spectateurs, transmettent une émotion non dissimulée et leur jeu s'en ressent: guitare et harpe semblent pleurer sur Kisses from Chelsea.

Entre deux chansons, le chanteur et guitariste glisse, en français, au public: «C'est la deuxième fois dans ce pays de France et on a très hâte!»

La magie opère sur le public. Et après The Devil's Harp, le groupe termine sur If you leave me, une création aux influences diverses qui reflète la maturité du folk des Barr Brothers.

Une chanson et plus largement une prestation sincère et authentique très appréciée du public français.