Près d'un an après avoir lancé son tour de chant au Théâtre St-Denis, le lauréat de la dernière mouture de Star Académie, Maxime Landry, a bouclé la boucle de sa tournée Vox Pop de manière symbolique, invitant ses fans à «un des moments les plus importants» de sa vie: son premier Centre Bell. Vendredi, environ 5400 spectateurs ont occupé l'aréna, configuré façon théâtre, pour ce 92e et dernier concert.

Dans ce Centre Bell rempli, mais loin d'afficher complet, Landry avait une mine rayonnante. Cet air de «pincez-moi-quelqu'un-je-fais-le-Centre-Bell», un rêve qui se réalisait, sans aucun doute. Son public le savait bien, lui qui a remercié le rossignol beauceron par une longue ovation, dès la première chanson du spectacle, Cache-cache.

C'est le cas de le dire, nous étions en terrain connu. Le répertoire tel que choisi par les fans - c'est tout le concept Vox Pop, du disque à la scène - fait la part belle aux chansons consacrées. Le spectacle se déroule comme il s'est déroulé 91 fois auparavant: un récital en deux parties, ses pots-pourris Star Académie en première partie et Elton John en seconde, ses versions pop-rock prudentes mais colorées des chansons qu'il affectionne, ses anecdotes insérées ça et là au gré de la mise en scène de Stéphane Laporte.

Il fallait tout de même renouveler un brin la proposition. Ainsi, la vaste scène était occupée par une section de cordes composée de 11 instrumentistes. Bien utilisée, elle ajoutait un côté solennel aux airs de la star.

Maxime Landry aura toutefois réservé ses meilleures surprises pour la seconde partie. La première, elle, fut sans histoire: des belles (la Cache-cache d'ouverture, la plus dynamique Chez nous avant la nuit) et des pas mûres (cette atroce version power ballad du Répondeur des Colocs).

La deuxième partie a tout racheté. Avec Bravo monsieur le monde (de Fugain, bien sûr), il a transformé le Centre Bell en karaoké, avec le texte défilant sur grand écran. Laissant le public chanter, il s'est baladé dans les gradins, sur le parterre, pour ensuite rejoindre une petite estrade au fond du parterre. Le public a alors découvert que toute la section des rouges (près de 200 sièges) était occupée par le Choeur de Montréal, qui l'a accompagné pendant Dis tout sans rien dire de Daniel Bélanger. Belle interprétation, en phase avec le texte et l'émotion.

La dernière surprise de la soirée est survenue au rappel, alors que Lynda Lemay est venue chanter Ne t'en vas pas en duo.

Le public n'aura pas à attendre longtemps le retour de Landry, qui limitera ses apparitions sur scène cet été pour se consacrer à l'enregistrement d'un second disque.