Sensation des dernières FrancoFolies de Montréal, la chanteuse française Fishbach est une digne héritière du meilleur de la pop des années 80 en France.

Pensez à Catherine Ringer des Rita Mitsouko, à Mylène Farmer, à la chanson Voyage voyage de Desireless ou même parfois à Indochine. Après un EP, la jeune femme dont le prénom est Laura lance un premier album officiel généreux de 14 chansons, À ta merci. L'interprétation est intense, parfois trop théâtrale, mais on finit par y succomber. Voix un peu à la garçonne, mélodies ambitieuses, instrumentations cold wave, même synth-funk ou encore électro-western (sur Feu).

Cela donne lieu à des bijoux pop aux refrains tout-puissants, mais aussi à des pièces plus contemplatives comme Un beau langage et à une ballade minimaliste, À ta merci. Fishbach dit qu'elle aime être à la limite du bon et du mauvais goût. Disons qu'elle frôle parfois le kitsch. Et c'est exquis sur sa chanson destinée aux pistes de danse, Le château. Fishbach sait aussi faire réfléchir.

Avec sa plume forte et très évocatrice, elle ose parler d'attentats et de « l'invisible désintégration de l'univers ». Elle chante même en arabe sur la pièce finale Ajmal logha (Un beau langage). Impressionnante et douée, Fishbach sera en spectacle à L'Astral le 10 mars.

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CHANSON POP

À ta merci

Fishbach

Entreprise

Photo fournie par Entreprise

La pochette de l'album À ta merci