Le soleil se coucherait sur l'humanité... Converge le martèle en mesures composées et violentes déflagrations. Blocages affectifs, labyrinthes de l'intimité, cul-de-sac de la solidarité humaine, on ressent ici la noirceur qui s'abat progressivement sur une époque de plus en plus encline à la sauvagerie.

Métal oblige, hurlements et mitrailles pullulent sur cet album qui ne saura séduire quiconque se montre rébarbatif à son esthétique; on n'en retiendra alors que le grunt et la distorsion.

Tant pis pour ceux-là, car ce groupe phare du Massachusetts offre tellement plus qu'un déferlement de bruit. La métrique des rythmes, les choix harmoniques, l'articulation du jeu guitaristique, l'intensité du groove, les choix de saturation, bref le concept général est celui de la plus haute virtuosité et de la plus haute complexité qu'offrent toutes les variantes de métal.

Le neuvième album de Converge s'avère d'une fraîcheur remarquable, on en absorbe l'urgence et la musicalité exceptionnelles. Voilà, tous sous-genres confondus, ce que le rock instrumental peut offrir de plus complexe et de plus avancé, tant sur le plan du jeu que sur celui de l'architecture sonore.

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MÉTALCORE. The Dusk in Us. Converge. Epitaph.