En 1997, le guitariste vedette John Scofield proposait A Go Go, un projet groovy avec le claviériste John Medeski et ses collègues (Billy Martin et Chris Wood), sorte de méta-Booker T. & the M.G.'s magnifié par le jazz.

Ce fut festif, charnu, très réussi. Cette fois, nous ne sommes pas dans le métagroove sudiste, nous sommes plutôt au rendez-vous de maîtres au service d'un projet éminemment groovy, fort différent d'A Go Go.

Exécutées par le superbatteur Jack DeJohnette, le contrebassiste Larry Grenadier, John Scofield et John Medeski, quelques compositions originales sont au programme de Hudson, relativement simples, ainsi que quelques reprises jazzifiées de Bob Dylan (Lay Lady Lay, A Hard Rain's a-Gonna Fall), Joni Mitchell (Woodstock), Jimi Hendrix (Wait Until Tomorrow) ou Robbie Robertson (Up on Cripple Creek).

Du début à la fin, tout se passe entre ces chorus et extrapolations de structures chansonnières qui peuvent attirer l'attention. Rien de sorcier a priori, mais on finit par en apprécier les variables rythmiques, harmoniques et mélodiques, toutes propices à l'improvisation de ces maîtres.

Plus on écoute, plus on embarque, plus on se laisse hanter par les esprits du jazz et leurs superbes saloperies. Le tout est inspiré par la magnifique vallée de l'Hudson où vivent tant de musiciens éminents - dans une galaxie près de chez nous.

À la Maison symphonique, le 30 juin, à 20 h

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JAZZ. Hudson. Hudson. Motéma.