Galerie de personnages grotesques ou mélancoliques, bestiaire où se côtoient coq, biche et homard, ce dixième disque de Thomas Fersen est toujours aussi densément peuplé.

On retrouve donc sa poésie très «vieille France», son humour parfois potache et son art de la chanson aux rimes bien tournées - toutes écrites par lui, sauf Testament, par notre Fred Fortin.

Après avoir quitté le label Tôt ou tard, auquel il était associé depuis ses débuts il y a 25 ans, c'est le premier disque de Fersen à compte d'auteur, mais il a fait appel à son vieux complice Joseph Racaille aux arrangements.

La présence des cordes est chatoyante, certaines mélodies, vraiment accrocheuses - La pachanga, Un lièvre, Dans la cabane de mon cochon - et on s'y retrouve comme dans de vieilles pantoufles: confortables, mais sans grande surprise.

Intemporel et indémodable, Thomas Fersen nous propose un disque qui manque de grandes envolées. On l'écoute malgré tout le sourire aux lèvres, parce que Fersen aura toujours ce don d'ajouter un peu de légèreté à nos vies. C'est toute une qualité.

* * *

CHANSON. Un coup de queue de vache. Thomas Fersen. Éditions Bucéphale.