Il y a deux ans, Daniel Barenboim avait été acclamé par la critique pour sa direction de l'orchestre symphonique Staatskapelle Berlin dans l'exécution de la Symphonie n2 en mi bémol majeur op. 63 du compositeur britannique Edward Elgar (1857-1934), exécution enregistrée chez Decca comme celle dont il est ici question.

Le maestro israélo-argentin poursuit sa quête de perfection et de compréhension profonde de l'oeuvre elgarienne avec l'interprétation de la Symphonie n1 en la bémol majeur op. 55, conçue en quatre mouvements.

Les profils biographiques de l'oeuvre nous rappellent qu'elle fut créée en 1908 par le Hallé Orchestra de Manchester sous la direction du fameux chef austro-hongrois Hans Richter, qui l'avait qualifiée de «plus grande symphonie des temps modernes».

Un siècle plus tard, on ne lancera pas une telle affirmation, cette musique n'en demeure pas moins fabuleusement imaginée, constellée de paroxysmes et de montées dramatiques que pondèrent de gracieuses accalmies, et dont l'approche illustre fort bien la transition du discours romantique vers la modernité.

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MUSIQUE CLASSIQUE. Symphonie nº 1 en la bémol majeur op. 55 d'Edward Elgar. Skaatskapelle Berlin, dirigé par Daniel Barenboim. Decca.