Bernard Adamus a dit vouloir s'éloigner de l'étiquette du chansonnier avec son troisième album. L'auteur-compositeur-interprète demeure néanmoins dans la chanson.

Ce n'est pas la musique, mais sa voix et ses mots qui demeurent au gouvernail de ses chansons. Il y a beaucoup des Colocs dans Sorel Soviet So What. Il y a des cuivres qui rappellent autant l'Europe de l'Est qu'une danse de tango trash. Il y a aussi du jazz, du ragtime, les accords de guitares hawaïens de Hola les Lolos, du blues, de jazz et de la musique de fanfare.

Bernard Adamus continue de faire voyager son public. Entre deux seins, entre deux brosses, entre les vies de ses chums au coin de Sainte-Michèle et de Saint-Amant. Et il nous amène là où on ne l'attend pas.

Dans un lounge sur Blues sur flamme, dans un bar de danse swing sur Donne moi z'en et il fait un détour inattendu chez un claviériste prog' sur Les pros du rouleau. Bernard Adamus vit peut-être encore sa vie comme un gitan dans ses textes, sa musique, elle, ne fait pas de surplace.

Bernard Adamus, Sorel Soviet So What, Grosse Boîte *** 1/2