Depuis Caravane, cet album déclencheur certifié disque de diamant, Raphaël a tracé sa route au travers le spleen, les critiques acerbes - «voix nasillarde», «textes maladroits», etc. - et les problèmes d'alcool.

Dix ans plus tard, le papa de 39 ans accouche certainement de son album le plus serein... et le plus propre.

Ouste la mélancolie des amours abîmés, bienvenue au pays de l'enfance. Avec un choeur d'enfants amateur de l'école Houdon, à Paris, Raphaël raconte sobrement les rêves à décrocher et les illusions déçues.

C'est parfois subtil et magnifique (Si jamais je nais demain), parfois ronflant (Primaire). Écrites sans fard, enregistrées en direct et portées par des instruments presque exclusivement acoustiques, les 13 morceaux réalisés en compagnie de Craig Silvey (Arcade Fire) protègent en outre l'auteur-compositeur-interprète contre les tics d'écriture et les excès vocaux.

Comme quoi un album sur l'enfance peut aussi en être un de maturité...

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CHANSON. Raphaël. Somnambules. Play On.