Chez Viet Cong, ce sont les arrangements et la réalisation qui font la différence entre un groupe indie de culture rock vraiment stimulant et un autre qui ne fait que susciter des bah et des bof.

Les beats sont carrés, binaires, très rock (Matt Flegel, basse, Mike Wallace, batterie). Les guitares (Scott « Monty » Munro) sont écorchées et anguleuses. Les claviers (Scott Munro) carillonnent des accords convaincants. Les mélodies vocales (Daniel Christiansen) et les effets choraux (Matt Flegel) sont scandés du fond de la grotte, adoptant une intrigante posture post-punk qui n'est pas sans rappeler Bauhaus ou Joy Division.

Le halo de distorsion se démarque des propositions shoegaze en circulation, s'approche parfois du bruitisme ou même du rock industriel. Certains motifs répétés avec insistance ajoutent au brassage de références. L'abandon, la propension à la transe, la violence sonore, tout ça fait de ce groupe albertain au profil révolutionnaire un candidat assuré aux listes longue et courte du Polaris 2015.

À écouter : Continental Shelf

ROCK

Viet Cong

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Jagjaguwar

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