EMA, de son vrai nom Erika M. Anderson, carbure au rock industriel de Nine Inch Nails et au grunge avec des chansons chargées de claviers (Satellites), d'autres qui bourdonnent avec des accords de guitare (So Blonde) et des pièces folk épurées (Cthulu).

Cela explique l'atmosphère glauque et sombre de son album. Sa voix: féminine, racée, désespérément inspirée... EMA a la force de caractère d'une Kim Gordon et l'esprit de possession rock de Courtney Love. La jeune femme du Dakota-du-Sud exprime une rage bien actuelle qui assure la cohésion de ses pièces éclectiques.

À une époque de bonheur (parfois faux) exhibé sur les réseaux sociaux, elle incarne l'outsider, comme dans le film Ghost World. «Making a living off of taking selfies/Is that the way that you want it to be», chante-t-elle. De l'excellent grunge féminin contemporain.

À écouter: Satellites

POP-ROCK GRUNGE

EMA

The Future's Void

Matador

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