July ne comporte que des mélodies soyeuses, aériennes, évanescentes, éthérées, fantomatiques. On y est mené en altitude, on plane en déchiffrant les rimes, sirotant les mélodies, distillant ces formes de haute volée.

Les harmonies guitaristiques y sont simples, bien exécutées, sans intérêt majeur - ni mineur! Les arrangements, toutefois, s'avèrent riches, célestes, constitués de magnifiques fréquences vocales, électroniques ou néo-symphoniques.

Et c'est ce qui distingue cette production - July a été réalisé par Randall Dunn qui a déjà travaillé auprès de Sunn O))), c'est dire!

Quant aux thèmes, ils évoquent des paysages tranquilles, tragiques, pleins de lucidité. Sourires résignés, douce ivresse, douce tristesse, road trips remémorés, chansons entendues à la radio, amours oniriques, amours sinistres.

On imagine mal Marissa Nadler grimper dans les rideaux. On l'imagine mieux se cacher derrière ceux-ci.

À écouter : Dead City Emely

* * * *

INDIE FOLK. Marissa Nadler, July, Sacred Bones.