À 70 ans passés, le ténor Placido Domingo redevient ce qu'il était en début de carrière: baryton. Et il accompagne ces «seconds débuts» d'un hommage au bicentenaire de Verdi.

Avec l'ob­scur Orquestra de la Comunitat Valenciana dirigé par l'également obscur Pablo Heras-Casado, tous deux de niveau moyen, il offre des pages de neuf opéras: Rigoletto, La Traviata, Macbeth, Don Carlo, Il Trovatore, La Forza del destino, Un Ballo in maschera, Ernani et Simon Boccanegra. Les 18 plages ne correspondent pas à 18 airs, mais englobent aussi des récitatifs et des dialogues. L'interprétation est intelligente mais, trop souvent, l'émission devient laborieuse, la voix bouge, se détimbre et force à l'aigu. Imaginons un peu: un ténor qui atteint de justesse les notes hautes de baryton! Cinq chanteurs inconnus donnent ici et là quelques répliques, dont une soprano du nom de Angel Joy Blue.

À écouter: l'air de Germont de La Traviata

CLASSIQUE

Placido Domingo

Verdi

Sony

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