D'un album à l'autre, Lynda Lemay demeure fidèle à elle-même : des chansons-chroniques bavardes, des titres autodérisoires, une poésie du quotidien qui nous confirme que tout, absolument tout, est prétexte à écrire une chanson pour l'auteure-compositrice-interprète.

Pour le meilleur et pour le pire, elle renoue avec sa recette sur son nouvel album. Sur cette offrande (trop) généreuse de 17 pièces, elle chante l'exclusion, l'infidélité, les dépendances, les amours déçues, les parents (ou les enfants) négligés. Sur le même ton humoristique, elle enfile les clichés liés aux petits, brosse un portrait absurde de la routine ou dépeint le gras de bras d'une cinquantenaire.

De quoi faire rigoler les vrais fans, mais soupirer ceux qui n'ont pas encore craqué pour la signature Lemay. On trouve bien quelques perles sur ce nouvel album (la très juste Au ciel ou à la vie, dédiée à la Fondation Cédrika Provencher, notamment). Mais les chansons mieux senties se perdent dans tant de banalités qu'elles s'effacent. 

À écouter: Au ciel ou à la vie

Chanson

Lynda Lemay

Feutres et pastels

Warner

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