Douzième album pour le bonze du rap américain Jay-Z et - lâchons d'emblée le morceau - on a du mal à y reconnaître le Jay-Z affamé de Hard Knock Life (1998). Normal: il n'est plus le même homme à 43 ans qu'à 28 ans.

Magna Carta Holy Grail est un de ses disques aux thèmes les plus personnels; il s'y épanche à propos de la célébrité, de la paternité et d'une certaine quête de sens entre ces deux pôles. La voix du maître MC est plus mordante que sur le précédent The Blueprint III, mais, lorsque Jay-Z rappe sur accrocher des toiles de maîtres sur ses murs (Picasso Baby et, sur le même thème des riches et célèbres, BBC), on décroche.

Sur des rythmiques assez classiques mais réussies de Swizz Beat ou encore de Timbaland, Jay-Z se montre sous son meilleur jour lorsqu'il doute de lui-même - qu'il doute, voilà bien la grande nouveauté de cet album.

À écouter: Oceans feat. Frank Ocean

HIP-HOP

JAY-Z

Magna Carta... Holy Grail

***

ROC-A-Fella