Pure, à la fois cristalline et chaleureuse, la voix de Claire Pelletier est un bonheur pour l'oreille. Elle le demeure sur Soleil ardent, album aux contours vaporeux où elle redonne un souffle de vie à 11 chansons anciennes, datées de la Renaissance au XIXe siècle.

Des airs qu'elle interprète dans le texte, c'est-à-dire en respectant la langue de l'époque, ce qui donne à entendre des tournures au charme suranné. Les orchestrations (piano, harmonium, cordes, orgue, etc.) misent sur l'élégance, avec un respect de tous les instants pour la voix de la chanteuse.

Or, la réalisation de Pierre Duchesne est parfois exagérément vaporeuse, ce qui tire malheureusement certains titres vers une forme raffinée de new age... Papillon, tu es volage, une chanson traditionnelle que Claire Pelletier interprète a capella, montre pourtant que sa voix n'a besoin de rien pour voler et nous émouvoir. Un écrin exclusivement acoustique aurait aisément comblé l'oreille. Soleil ardent se termine sur un nuage gris d'une grande beauté, la triste histoire d'une femme qui meurt en couches, que Claire Pelletier pousse sans lourdeur aucune jusque dans les cieux.

À télécharger: La mie qui meurt en mal d'enfant

CHANSON

Claire Pelletier

Soleil ardent

***

Ouïe-Dire/Sélect