On ne l'attendait pas au détour, on ne l'attendait pas du tout. Pourtant... l'autre fille de Jane Birkin, fille du réalisateur Jacques Doillon et demi-soeur de Charlotte Gainsbourg n'en génère pas moins un buzz certain chez les francophiles d'Amérique... férus de rimes anglaises.

Lou Doillon révèle une voix texturée, un timbre qui reste bien collé sur les enveloppes les plus rébarbatives. Étienne Daho, réalisateur pressenti pour ce réjouissant Places, a accompli un travail à la mesure du talent qu'on lui connaît. Artiste subtil, Daho a parfaitement saisi la direction devaient prendre ces onze chansons à forte exhalaison biographique, toutes concoctées par la trentenaire: au centre se trouve la voix, son phrasé, sa couleur.

À ses côtés, il y a ce clavier (Alexis Anérilles) autour duquel gravitent percussions, cordes électriques ou acoustiques, cuivres et anches, propositions vocales - dont la chorale des Petits chanteurs d'Asnières. Sous ces airs anglo-américains plutôt convenus, élégance et finesse bien françaises confèrent à ce Places une facture qui lui est propre. Ici comme là-bas, ça va marcher.

À télécharger: One Day After Another

POP/ROCK

Lou Doillon

Places

***1/2

Barclay/Universal