Dix ans de pause discographique pour un groupe confidentiel, on pourrait dire que ce n'est pas de trop, mais dans le cas de Beachwood Sparks, parlons d'un retour judicieux: le bon son au bon moment.

Le quartet folk-country-rock aux douces teintes psychédéliques revendique le son glorieux des années 60 de leur région, la Californie, avec un amour qui dégouline des haut-parleurs. Le refrain altier de Sparks Fly Again qui évoque The Mamas&The Papas ou The Byrds, la slide guitar langoureuse de Forget the Song (de toutes les chansons, en fait), celle qui polissait les ballades de Neil Young et de Crosby, Stills&Nash.

Le psychédélique des premiers disques s'est estompé, laissant toute la place à ces chansons toutes rafraîchissantes, mais plongées dans une atmosphère anachronique. La voix et les guitares caressantes de Chris Gunst, la batterie dosée d'Aaron Sperske (il a tourné dans le Ariel Pink's Haunted Graffitti, d'où la collaboration de Pink) et la bonne tenue des compositions font de The Tarnished Gold un disque à apporter en vacances.

À écouter: Talk About Lonesome

ROCK

BEACHWOOD SPARKS

The Tarnished Gold

*** 1/2

Sub Pop