À peine 40 minutes de rutilante pop alternative, une dizaine de chansons seulement, et, hormis peut-être la bluette romantique It's Only Life, elles sont toutes à garder et à réécouter.

En boucle. Quatrième album en presque quinze ans d'existence pour le quintette The Shins, toujours mené avec brio par l'auteur, compositeur, guitariste et chanteur à la voix juvénile James Mercer qui, ces dernières années, s'était plutôt occupé à bricoler de la bonne pop aux côtés de Danger Mouse (Broken Bells).

Cinq ans donc après l'excellent Wincing the Night Away, la bande à Mercer revient balayer le cynisme et les nuages gris de cette fin d'hiver avec ses mélodies qui font des clins d'oeil et ses arrangements lumineux nourris à la pop classique des Beach Boys (September) ou de Paul McCartney (Fall of'82), aux guitares multiformes du rock indé (dans ce rayon, Mercer est ici très inspiré -le solo de Bait and Switch!) et aux reflets électronifiés des nouveaux outils de studio. Port of Morrow n'atteint sans doute pas les sommets de l'indémodable Chutes Too Narrow de 2003, mais après une disette de cinq ans, on reçoit ce disque avec ravissement.

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ROCK

THE SHINS

Port of Morrow

*** 1/2

Columbia