Troisième réincarnation sonore en autant de disques pour le groupe écossais The Twilight Sad, qui délaisse les références shoegaze pour un son plus rigide sur le plan des rythmiques et plus épuré côté arrangements guitaristiques.

Devenu trio depuis Forget the Night Ahead (2009), The Twilight Sad a embauché le DJ, producteurs et remixeur Andrew Weatherall, non pas pour réaliser l'album (ce qu'ils ont fait eux-mêmes, et avec flair), mais plutôt comme conseiller spécial relativement à l'artillerie électronique utilisée pour ancrer ce disque dans un son krautrock et vaguement industriel.

Le trio revendique Can et Cabaret Voltaire pour influences, mais l'approche est minimaliste eu égard aux éléments sonores, maximaliste quand vient le temps d'étendre les nappes de synthés. Mise en garde : si vous avez le blues de février, No One Can Ever Know n'est pas une bouée de sauvetage. Sombre et triste (et désespérément romantique) comme du Joy Division, le seul élément pétillant du disque tient à l'épais accent écossais du chanteur James Graham, qui offre ici sa meilleure performance sur disque. (En concert le 28 février au Il Motore.)

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ROCK

THE TWILIGHT SAD

No One Can Ever Know

*** 1/2

Fat Cat