Le groupe versaillais a connu sa grande période d'inspiration et ses heures de gloire il y a une mèche: Moon Safari, 1998.
Les chapitres subséquents se sont avérés de moins en moins intéressants, pour ne pas dire inintéressants, peut-être jusqu'à la parution de cet album dont le thème s'inspire d'un film visionnaire signé Georges Méliès en 1902.
Culture française proéminente, donc, sauf (évidemment) la majorité des textes - aussi minces soient-ils. Ainsi, les images d'une autre époque ont induit des sons de la nôtre. Ainsi, cette «bande originale» étoffe les perceptions possibles de ce Voyage dans la lune tel qu'on pouvait se l'imaginer à l'aube de la modernité.
La résultante musicale témoigne d'une expertise supérieure à ce qu'on a connu de Jean-Benoît Dunckel et Nicolas Godin: meilleurs musiciens, compositeurs plus aguerris, complexité accrue, meilleure performance instrumentale, alliage intéressant d'électro, prog, jazz-rock, participation de Victoria Legrand (Beach House).
Rien de génial au finish mais tout de même étonnant, compte tenu du calme plat auquel on s'était résolu. Après tout, il y a de l'Air sur la lune!