Ce deuxième album de Fred Pellerin est un disque plus assumé, avec des chansons originales qui collent à l'univers du conteur de Saint-Élie-de-Caxton tout en l'amenant ailleurs.

Une chanson comme Il faut que tu saches - l'une des meilleures parues au Québec cette année, toutes catégories confondues - a un petit quelque chose de rock, avec sa guitare et son groove, qui sert aussi bien Pellerin que le texte prenant de René Richard Cyr. Ozone, un autre grand cru signé Raymond Lafond également mis en musique par Pellerin avec le réalisateur Jeannot Bournival, ramène habilement sur le terrain de la chanson d'amour ce qui aurait pu n'être qu'une chanson militante convenue, et en décuple l'impact.

Entre la fort belle C'est un monde et l'hymne La Mère-Chanson, Pellerin passe du folk (Rentrer chez nous) à la chanson fantaisiste sur un air de jazz à la française (Chanson cloche) et il flirte avec le conte (Roland), la chanson traditionnelle (La complainte du Saint-Maurice) ou d'inspiration chansonnière (Vienne l'amour) avec en prime une chanson savoureuse qui carbure à l'humour et à l'ironie (Y en a qui partent). Le choc est un peu violent entre l'émouvante Ozone et la guillerette Relish, mais ça reste du Fred Pellerin en totale liberté. Comme on l'aime.

À télécharger: Il faut que tu saches, Ozone

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FRED PELLERIN

C'EST UN MONDE

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TEMPÊTE/DEP