Précoce, le New-Yorkais Alex Koone lance à 19 ans son premier album, Wander/Wonder, après s'être signalé sur un EP prometteur paru l'an dernier.

Sous le nom Balam Acab, Koone distille une musique électronique qu'on pourait qualifier d'aqueuse tant le bruit de l'eau est présent sur ce disque. Cela confère un cachet particulier à ces grooves gothiques, entre le house et le hip hop.

Or, le jeune producteur tente justement de se sortir la tête de l'eau en jouant avec des harmonies claires, une tangeante ambiant qui tranche avec la claustrophobie sonore de ses collègues, et en usant des échantillons de voix (féminines, en majorité, et beaucoup d'échantillons de chant classique ou grégorien) pour ériger ces petites cathédrales musicales qui séduisent les auditeurs autant qu'elles les intriguent.

Pourtant, s'en dégage tout de même l'impression d'une grande esquisse, d'un travail inachevé : on reproche la redondance des idées et un certain manque d'audace.

À cause de ces voix recyclées et traitées, des grooves paresseux et de l'atmosphère généralement mélancolique, on pourrait être tenté de considérer Wander/Wonder comme une version moderne et ambiant du Play de Moby...

À télécharger : Motion

Wander/Wonder, Balam Acab, Tri-Angle