Son premier album n'était pas venu à nos oreilles, en 2008, peut-être parce qu'on le disait trop sage.

Avec le deuxième, toujours sage dans le propos (surtout amoureux), la chanteuse française a eu la bonne idée de renouer avec l'électro et le synthétiseur, elle qui a fait ses premières armes avec des groupes de pop anglaise. Cela donne du relief à des textes parfois plats (Sans, Boby) et du mordant aux petits bijoux comme la «franglaise» On s'en fout et Adieu tristes sourires. Seule Les trains de nuit semble noyée dans les arrangements eighties.

Les quelques pièces minimalistes, dont Le goût des autres, dévoilent la grâce et la sensibilité rafraîchissantes de la jeune trentenaire. Elle se réclame d'Étienne Daho et de Françoise Hardy, elle a parfois des airs de Vanessa Paradis avec son délicat filet de voix. Et comme cette dernière, elle pousse la note avec Lenny Kravitz, sur la langoureuse Save Us. Au-delà des comparaisons, Loane prouve qu'un deuxième opus peut aussi connaître de beaux lendemains.



Pop

ILe lendemain $

Loane

EMI

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