C'est la fin d'une époque pour le rappeur et producteur britannique Mike Skinner, qui promet que Computers and Blues, son cinquième album, sera bel et bien son dernier - sous le nom The Streets, en tout cas.

Ainsi, Skinner nous laisse un peu comme il s'était introduit à nous, en récitant ses (souvent) brillantes chroniques du quotidien sur des rythmes électro/pop/grime/rap éclatés. Tout ça, mais en moins bon. Usé, Skinner? Computer and Blues, certes meilleur que son précédent et offrant malgré tout quelques très bonnes chansons, est encore loin du génie et de la sensibilité de Original Pirate Material ou A Grand Don't Come for Free qui ont assis sa réputation.

Côté rythmique, ça s'en va un peu partout et surtout du côté de la dance-pop, trafiquée, barbouillée par une foule de collages sonores pas toujours heureux. Les textes? Rien que nous n'ayons déjà savouré avant: un brin de cynisme, de l'autodérision, des réflexions sensibles sur les relations amoureuses et autres récits de soirées de débauche.

HIP-HOP

THE STREETS

Computers and Blues

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679/Warner