On ne donnait pas cher des Dears il y a deux ans.

Après plusieurs départs, le groupe se résumait au chanteur Murray Lightburn et à sa femme, la claviériste Natalia Yanchak. Mais voilà, des musiciens des premiers albums du groupe montréalais sont rentrés au bercail pour concocter un cinquième album qui surpasse toutes les attentes. Est-ce parce que c'est la première fois que Lightburn a confié les rênes du studio à un réalisateur ? On ne saurait vous dire, mais Tony Hoffer a su canaliser la densité musicale de The Dears et la ramener à son essence.

C'est plus agressif et même davantage pop-rock que le matériel précédent de The Dears, sans nuire au sentiment d'urgence et à l'intensité dramatique des chansons du groupe. Le premier titre, Omega Dog, met la table, puis les trois chansons suivantes sont tout simplement des bombes. Les ballades Lamentation, Tiny Man et Galactic Tides sont tout aussi vibrantes, avec la voix de Lightburn qui s'élève en haut des riffs de guitare incisifs. Degeneration Street est un album qui transcende les modes et son époque. C'est un bon album, point. En vente à partir de mardi.

ROCK

The Dears

Degeneration Street

****

Pheromone Recording