Jolie carte de visite pour la jeune Anna Calvi, interprète britannique de 28 ans placée sous les projecteurs en ce début d'année par la BBC, NME, les journaux français... qui l'incluent dans leurs listes des étoiles montantes de 2011.

Le public n'aura pas attendu longtemps avant de pouvoir écouter le premier disque éponyme de celle qu'on qualifie de nouvelle Siouxie tant la comparaison saute aux oreilles, particulièrement sur les titres plus dégourdis comme la troisième, Desire.

Or, son timbre chaud est cependant tout en retenue et au mieux sur les chansons plus douces, telles que First We Kiss ou No More Words, Calvi puisant une partie de son inspiration dans le vieux r&b et le rock'n roll pour pousser ses chansons hantées. On craque aisément pour sa voix ambrée et ses compositions qui tiennent la route grâce à une réalisation dépouillée et habitée, des guitares qui ont du coffre, un bon travail ici de Rob Ellis.

Après Zola Jesus et son électro-pop gothique, une Anna Calvi en chanteuse cabaret de fin du monde et ses grooves sensuels qu'on écoute en débouchant un Bordeaux. Miam; en concert au Cabaret du Mile End, le 12 mars prochain. Paraît qu'elle est une captivante bête de scène...

POP

***1/2

ANNA CALVI

Anna Calvi

Domino