Depuis ses débuts, Blonde Redhead, formé d'une Américaine d'origine japonaise - Kazu Makino -, et de jumeaux d'origine italienne - Amedeo et Simone Pace -, ficelle des chansons atmosphériques empreintes d'un romantisme torturé, qui ont un atteint un sommet avec le dernier album du trio new-yorkais, 23.

Pour Penny Sparkle, Blonde Redhead a décidé d'explorer d'autres univers sonores, tout en gardant sa signature atmosphérique, portée par des voix dont la complainte est à la fois belle et triste.

Le groupe mise moins sur les guitares et les mélodies, et davantage sur des arrangements rythmés, électroniques et froids d'inspiration suédoise.

Il faut apprivoiser ses 10 nouvelles chansons, mais une fois que c'est fait, c'est une échappatoire poignante. La première pièce, Here Sometimes, fait un clin d'oeil aux chansons de The Knife, alors que la suivante, Not Getting There, est la plus rock.

Ensuite, on se perd avec grâce dans les chemins tortueux de Will There Be Stars ou encore par la «radiohesque» Black Guitar.

Penny Sparkle n'est pas aussi marquant et prenant que 23, mais Blonde Redhead nous propose un rêve dans un autre pays des merveilles, et encore une fois, on ne veut pas se réveiller. (Au Métropolis, le 16 octobre.)

_______________________________________________________________________________

* * * 1/2

Rock. Blonde Redhead. Penny Sparkle. 4AD/Beggarsé