Dix, vingt, trente personnes m'ont demandé cette semaine «Pis, le volume 2 de Douze hommes rapaillés est-il aussi bon que le premier? Est-ce que c'est une bonne suite?»

Amis, c'est plus que ça. D'abord, ce n'est pas une suite. C'est un disque qui se tient debout tout seul, sans le soutien de son frère aîné, animé par une autre flamme, bien qu'aussi vive: les 12 nouvelles chansons-poèmes de Miron mises en musique par Gilles Bélanger sont beaucoup plus incarnées, plus abouties, parce que plusieurs ont subi l'épreuve de la scène (7 des 12 morceaux ont fait partie du spectacle inspiré du premier disque), qui les a trempées et aguerries.

Ensuite, parce que les musiques sont plus texturées, plus farouches parfois, plus expérimentales ailleurs, mêlant sonorités classiques et bidouillages, dépouillement et raffinement. Et chacun des interprètes - Yann Perreau, Louis-Jean Cormier (réalisateur de ce petit chef-d'oeuvre), Lavoie, Flynn, Séguin et huit autres chanteurs «rapaillés » - y ont mis comme un petit supplément d'âme, nourri de l'affection qui les unit désormais autour d'un poète et de ses mots. Ce n'est pas aussi bon que le premier. C'est mieux que ça. C'est. Point à la ligne.

Poésie

Artistes variés

Douze hommes rapaillés, vol. 2

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Spectra Musique