En juxtaposant des bouts de film et des photos d'archives de 1971 avec des commentaires récents des Stones et de leur entourage de l'époque, Stones In Exile entend raconter la vie tumultueuse de Jagger, Richards et compagnie qui, pour fuir le fisc britannique, se sont exilés sur la Côte d'azur où ils ont enregistré leur album double Exile On Main Street dans la cave humide de la maison louée par Keith Richards.

Les témoignages des Stones, y compris ceux de Bill Wyman, Mick Taylor et Ronnie Wood qui était avec les Faces à l'époque, et ceux de leur tribu, dont Anita Pallenberg, blonde de Richards, sont parfois intéressants, souvent anecdotiques. À vrai dire, on a l'impression que cette courtepointe a pour but d'entretenir le mythe de cet album créé dans le chaos et que - comme ça tombe bien! - les Stones viennent tout juste de rééditer avec des chansons inédites. Impression renforcée par les «extras», plus long que le documentaire, diffusé de toute façon à la télé américaine récemment. Les entrevues additionnelles des Stones sont parfois éclairantes, mais pas la visite aux studios Olympic qui fait même périr d'ennui le guide Jagger. Quant aux commentaires dithyrambiques des fans vedettes de l'album Exile On Main Street, de Will.i.am à Martin Scorsese en passant par Sheryl Crow, Jack White et Don Was - qui, incidemment, a travaillé à la réédition de l'album - ils sont interminables. Bref, ce DVD n'est absolument pas essentiel.