En se posant dans la Grosse Pomme, Émilie Simon a eu le mérite de découvrir sa voix en usant (surtout) de l'anglais comme langue d'expression.

Ainsi, l'organe de cette Fée clochette de la pop technoïde s'est ouvert au volume, a gagné en puissance et... étrangement s'est mis à reproduire les fréquences de l'illustre Kate Bush - la jeune Kate faut-il préciser. C'est tellement flagrant sur ce Big Machine! Cela étant, la musique de Miss Simon s'avère différente de celle de ses albums précédents. Plus accrocheuse, plus ambitieuse, peut-être trop stratégique à la première écoute. Trop pop? Malgré les effets de réalisation qui rappellent l'intérêt de l'artiste française pour l'environnement numérique, malgré une certaine audace électroacoustique, malgré les solides arrangements de voix, de cuivres et d'anches (qu'elle signe elle-même, avec l'aide de Mark Plati, François Chevallier, Brian et Renaud Letang pour la prise de son et le mix), on a d'abord l'impression d'une suite d'exercices de style et de retours insistants aux années 80. Les écoutes subséquentes, toutefois, laissent émerger une facture plus étoffée.

Extrait: Nothing To Do With You

POP

Émilie Simon

The Big Machine

***

Barclay/Universal