La petite histoire veut qu'en visite au Mali, Damon Albarn, le cerveau musical de Gorillaz, ait croisé un dépotoir à ciel ouvert. D'où le concept, écologique, développé sur Plastic Beach et son île de déchets imaginaire.

On vous résume vite parce que la musique est assez captivante en soi pour justifier ce troisième album du groupe fictif. Plastic Beach n'est pas que le meilleur des trois de Gorillaz, c'est aussi l'un des plus aboutis auxquels se soit attablé Albarn, qui évite les bombes façon Feel Good Inc. au profit d'une collection de chansons groovy, mais méditatives, fameusement belles. Comme sur les précédents, les invités de marque habitent et habillent les compositions d'Albarn pour le plus bel effet. Imaginez l'un des meilleurs ensembles classiques libanais, l'Orchestre national de musique arabe-orientale, marié aux rappeurs anglais Kano et Bashy (fantastique White Flag), Lou Reed viré critique vert (et caustique) sur Some Kind of Nature, Bobby Womack (si, si!) et Mos Def sur l'accrocheur premier single Stylo (à voir: son clip, avec Bruce Willis!).

Extrait: White Flag

POP

GORILLAZ

Plastic Beach

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Virgin