Cet album est-il un album de Beck avec Charlotte pour interprète? La Française a-t-elle produit un impact artistique chez l'Américain? Chose certaine, Charlotte ne pouvait espérer meilleur résultat.

On la sait comédienne des plus douées, femme très intelligente et d'autant plus raffinée. Inutile de préciser qu'elle connaît la taille de son organe vocal.

Alors? Plutôt que d'alimenter ce sentiment d'imposture qui la tourmente parfois (selon son propre aveu), elle a choisi celui qui pouvait maximiser son potentiel musical. Et Beck a reconnu le talent de Charlotte. Bienveillant, généreux, il lui a fait un album sur mesure.

Qui plus est, il a fait se fondre l'interprète dans le processus de création. On peut même dire qu'il a lui-même évolué en tant que compositeur sur certains plans - la pièce titre de l'album en témoigne, pour ne citer qu'un exemple.

Or, de manière générale, c'est du Beck tout craché; prenez le duo Heaven Can't Wait, retirez la voix de Charlotte et vous êtes en terrain archiconnu. La seule reprise au programme est québécoise: David Campbell, le papa de Beck, qui arrange les cordes d'IRM, en a conservé intégralement le travail originel de feu Buddy Fasano auquel fiston a bidouillé quelques guitares en fin de parcours.

Jean-Pierre Ferland est ravi, nous aussi, et que dire du chat qui a repris du service au café des artistes.

À écouter:

Le chat du café des artistes

Charlotte Gainsbourg

POP

IRM

Because Music/Warner