Avant de conclure que le meilleur de 50 Cent est derrière lui, que le rappeur est à des années-lumière du succès de In Da Club et qu'il est aujourd'hui surclassé par ses «rivaux» Jay-Z, Kanye West et Lil'Wayne, précisons que cet album recèle une moitié de fort bonnes chansons.
Maintes fois reportée, la sortie de Before I Self Destruct ne suscite certes pas le même intérêt que les albums précédents.
Tout de même, en faisant abstraction des thèmes éculés, des coups de mitraillettes qui plombent (encore) certains titres, des textes qui ne riment à rien, on y trouve quelques productions franchement enivrantes. À commencer par ses collaborations: malgré un texte abrutissant, Psycho, duo avec Eminem produit par Dr. Dre, roule sur une obsédante rythmique minimaliste, fraîche à souhait.
Baby Be Me (avec Ne-Yo, production de Polow Da Don) est une authentique et fameuse bombe pop-rap, tout comme la légère Could've Been You (avec R. Kelly), qui possède un petit swing savoureux.
Si on ajoute l'audacieuse Get It Hot (avec Lloyd Banks), on peut avancer que ce quatrième opus, son dernier pour Interscope, est une rampe de lancement appropriée pour une renaissance.
À écouter: Baby Be Me (feat Ne-Yo).
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* * 1/2
HIP HOP. 50 CENT. BEFORE I SELF DESTRUCT. INTERSCOPE.