Sur la voix, rien à redire. Nouvelle recrue de l'étiquette de disques MP3 fondée par Mario Pelchat, Nadja possède un organe soul-blues puissant qui décoiffe plus qu'un ventilateur à la puissance 10.

Sur l'attitude non plus. Cette chanteuse originaire du Lac Saint-Jean a manifestement du chien. Les arrangements? Tricottés serrés, avec un parti-pris évident pour les couleurs rétro façon Amy Winehouse. La production de Marc Bell? Irréprochable, en autant qu'on aime le vieux rhythm'n'blues et la soul fiévreuse des années 60.

Qu'est-ce qui nous chicotte alors? Eh bien le choix des chansons, tout simplement. Nadja fait son entrée dans le monde du disque avec un répertoire si désespérément déjà-entendu, qu'on peut difficilement cacher sa déception.

Encore une fois, rien à redire sur l'interprétation. Sa reprise de Hound Dog - premier single cuivré et primitif - ne déplairait probablement pas à Elvis et Big Mama Thornton. Mais bon yenne, avait-on vraiment besoin de réentendre It's My Party, Money ou Please Mr. Postman pour la trois-cent millième fois?

Que Nadja redonne un peu de coffre à ces classiques réchauffés, c'est déjà limite. Mais quand elle commence à chanter Na Na Hey Hey Goodbye, là, on décroche pour de bon. La demoiselle aurait mérité mieux qu'un répertoire sorti de Génération Motown.

À écouter: Hound Dog

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* * 1/2

CHANSON. NADJA. Nadja. (MP3/Sélect)