Jusqu'ici, la vague des chanteuses «rétro-soul» nous venait plutôt d'Angleterre. Pensez Duffy, Adèle et bien sûr, Amy Winehouse. Ce mouvement vient de prendre une tournure américaine avec le premier album de l'auteure-compositeure-interprète Diane Birch. Difficile de ne pas penser à Carole King et Laura Nyro, en écoutant cette fille de pasteur de 26 ans, qui chante et joue du piano, en s'inspirant ouvertement de la soul blanche des années 60 et 70. La formule est reprise ici à la virgule près. Les références sont évidentes, et le «déjà entendu» n'est jamais très loin. Mais le résultat n'en reste pas moins convaincant. La jeune femme a du goût et cela s'entend. Rien de quétaine dans ces chansons bien foutues et accrocheuses, enrobées de chorales gospellisantes, de cuivres scintillants et de grooves chaleureux qui peuvent évoquer l'ambiance du «Deep South». Et puis il y a cette voix, d'une improbable profondeur (considérant l'âge et le gabarit de la demoiselle) véritable vedette de ce premier album plutôt réussi, qui flirte avec le passé sans sombrer dans la nostalgie. On réentendra sûrement parler d'elle.

Chanson à écouter: Nothing but a Miracle

Soul

The Bible Belt

Diane Birch

*** 1/2

S Curve/EMI