Si l'album Live at the Glenn Gould Studio a fait connaître Harry Manx d'un plus large public, Bread and Buddha sera sans doute son disque de la consécration.

Un album magnifique, émouvant, dans lequel les très belles compositions de l'artiste de la Colombie-Britannique côtoient avec bonheur des emprunts judicieux comme Moon Goin' Down du bluesman Charlie Patton, Long Black Veil, dont Johnny Cash a fait un classique, et même Humble Me de l'ami Kevin Breit, popularisée par Norah Jones et à laquelle contribuent Simon Godin et Geneviève Jodoin de l'émission Belle et Bum.

C'est le moins exotique et pourtant le plus riche des disques de Manx. Plutôt que de flotter à la surface, les sonorités indiennes s'intègrent tout naturellement dans cet univers ancré dans le blues. Manx ne joue de sa mohan veena, une guitare-sitar, que sur quelques pièces, dont Love Is the Fire, une irrésistible chanson pop-rock dont on ne devinerait jamais l'origine indienne.

Autre bonne nouvelle, la steel guitar de Manx, omniprésente, trouve ici un complément idéal dans le piano élégant de Mark Kieswetter. Un régal pour les oreilles, un baume pour l'âme.

À écouter: Love Is the Fire

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BLUES/MUSIQUE DU MONDE. Harry Manx. Bread and Buddah. Dog My Cat Records/SRI.