Matisyahu Miller, le plus célèbre hassidim de la planète pop, revient sous les projecteurs avec son troisième album longue-durée.

Exit le costume orthodoxe traditionnel. Le reggaeman juif barbu opte cette fois pour la capuche et les sneakers urbains, question de renouveler son image.

Mais ce n'est pas suffisant - hélas - pour renouveler l'intérêt. Car Light n'a franchement rien de très allumé (scusez-la). Ni dans les textes mystico-machin-chose, puisés dans la Torah des clichés et du gros bon sens, ni dans sa musique, soupe informe de reggae/dancehall/hip-hop/hippie-folk/pop et rock alternatif réchauffé collé au fond de la casserole.

Bon. On exagère. Light n'est pas complètement nul. L'effort y est. Il y a quelques bons moments. Mais on n'y verra - au mieux - qu'un album de plus, sans grande personnalité et surtout, sans chansons ni mélodies mémorables. Rentre par une oreille, sort par l'autre.

Manque de sel. Manque d'une direction artistique éclairée (scusez-la encore!) Passé l'effet de surprise, le plus poteux des loubavitch n'a toujours pas trouvé sa propre voix. Lui donnera-ton une quatrième chance? Pas sûr.

À écouter: I Will Be Light

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* * 1/2

POP. Light. Matisyahu. Epic/Sony