Guillaume Arsenault a intitulé son album Géophonik, car il s'agit selon lui d'un voyage dans le monde des sons.

Il a parfaitement raison. On sent qu'il vient du folk, mais il s'est aussi approprié des éléments de dub, de reggae, de blues cajun, de slam, de jazz et de musiques électroniques.

Un fouillis? Plutôt le contraire. Ce mélange d'influences a été parfaitement orchestré, avec un mélange d'intelligence et de sensibilité, par le réalisateur Erik West-Millette et l'auteur-compositeur lui-même. Chacun des 15 morceaux réserve des surprises esthétiques. Chaque chanson recèle de jolies trouvailles langagières.

Guillaume Arsenault n'est pas seulement habile avec les notes, il sait aussi faire chanter les mots. Il multiplie les double sens et les jeux de mots, tout en sachant doser ses effets de style. Les meilleurs slammeurs ne lèveraient pas le nez sur le texte de Mots parleurs. De même, un chanteur folk allumé et amoureux des bagnoles (Dany Placard, tiens), trouverait certainement son profit dans Bonheur intermittent, chanson introspective et ingénieuse parlant du temps qui passe. Contrairement à tous ces chanteurs folk qui se contentent de marcher dans les sentiers battus, Guillaume Arsenault propose un disque surprenant et superbement interprété. 

À écouter: Bonheur intermittent

FOLK-ELECTRO

Guillaume Arsenault

Géophonik

GSI/Sélect

*** 1/2