Au-delà des formes dérivées de la chanson, l'écoute passionnée de la musique implique aujourd'hui un très vaste corpus : musique classique, musique contemporaine, opéra, musiques électroacoustique ou électronique, jazz, et plus encore. La rubrique Mélomanie fait un survol de l'actualité dans le domaine, deux fois par mois.
ROMANTIQUE
Charles Richard-Hamelin et les deux concertos de Chopin
Lauréat de la médaille d'argent et du prix Krystian-Zimerman pour la meilleure interprétation d'une sonate lors du Concours international de piano Frédéric-Chopin à Varsovie en 2015, le pianiste québécois Charles Richard-Hamelin est devenu depuis notre interprète par excellence du compositeur franco-polonais. Kent Nagano et l'OSM lui offrent un bel éclairage en l'invitant à jouer les deux concertos pour piano et orchestre de Chopin, oeuvres emblématiques du romantisme pianistique. Également au programme de ces concerts qui s'annoncent très courus, la Sérénade en mi bémol majeur, op. 7 de R. Strauss (le 12 octobre, 19 h), et Musique pour cordes, percussion et célesta, Sz. 106 de Bela Bartók (les 11 octobre, 20 h, et 14 octobre, 14 h 30).
À la Maison symphonique, les 11, 12 et 14 octobre
ROMANTIQUE
Schéhérazade dirigée par James Feddeck
Le maestro new-yorkais James Feddeck revient diriger l'OSM dans Schéhérazade, Suite symphonique, op. 35, de Rimski-Korsakov, inspirée des contes des Mille et une nuits, que Kent Nagano a dirigée il y a quelques semaines à peine dans le cadre de la Virée classique. De Prokofiev, élève du premier, les mélomanes auront droit à la Symphonie concertante en mi mineur, op. 125, pour violoncelle et orchestre de Prokofiev, on y prévoit un « dialogue serré » entre l'Orchestre et le violoncelliste norvégien Truls Mørk. Aussi au programme, Suite bergamasque : Clair de lune de Claude Debussy.
À la Maison symphonique, ce soir, 20 h
CONTEMPORAIN
Sur les pas de la lune, sur les traces de Pierrot lunaire
Lauréate du prix Azrieli pour l'année 2018, la compositrice canadienne Kelly-Marie Murphy propose Sur les pas de la lune et To Hold Back the Chaos, I Transformed Fire and Cloud, soit deux oeuvres évoquant le fameux Pierrot lunaire de Schoenberg, op. 31 - aussi exécuté pour l'occasion. Seront mis à contribution la mezzo-soprano Mireille Lebel, le violoniste et altiste Yehonatan Berick, la violoncelliste Chloé Dominguez, le clarinettiste Hubert Tanguay-Labrosse, la flûtiste Claire Marchand et la pianiste Louise Bessette.
À la salle Bourgie, le mardi 9 octobre, 19 h 30
CONTEMPORAIN
Carte blanche aux fondateurs du NEM
Pour le concert d'ouverture de sa 30e saison, le Nouvel Ensemble moderne (NEM) a demandé aux trois musiciens fondateurs et toujours membres de l'ensemble de sélectionner des oeuvres marquantes jouées au cours des trois dernières décennies. Ainsi, la trompettiste Lise Bouchard, le bassoniste Michel Bettez et le percussionniste Julien Grégoire ont choisi les oeuvres suivantes : For the Time Being pour 15 instrumentistes, de Brian Current (Canada) ; Lantern Lectures, Volume I, pour grand ensemble, de Klas Torstensson (Suède) ; Cascando pour huit instrumentistes, de Pascal Dusapin (France) ; At the White Edge of Phrygia, pour orchestre de chambre, de Stephen Montague (États-Unis).
À la salle Claude-Champagne, le jeudi 11 octobre, 19 h 30
BAROQUE
Les goûts réunis...
Pour le premier programme d'ouverture de sa Série montréalaise, Arion Orchestre Baroque présente L'Europe musicale et les goûts réunis - Gemischter Goût (goût mélangé, expression consacrée à l'époque), sous la direction du claveciniste italien Luca Guglielmi, proche collaborateur de Jordi Saval. Trois des plus grands compositeurs baroques y seront mis en relief par un orchestre de chambre de 21 musiciens : Antonio Vivaldi (1678-1741), Georg Philipp Telemann (1681-1767) et Johann Sebastian Bach (1685-1750).
À la salle Bourgie, les 11 octobre, 19 h, 12 octobre, 20 h, 13 octobre, 16 h, et 14 octobre, 14 h
JAZZ WORLD
Perse, hellénique, nord-américain... jazz
Le bassiste grec Petros Klampanis, le joueur iranien de santour Bashir Faramarzi, le pianiste québécois Guillaume Martineau et le Quatuor Andara convient les mélomanes à des métissages bien sentis de jazz contemporain et de traditions séculaires. Entre la Grèce, l'Iran et l'Amérique du Nord, ces musiciens, compositeurs et improvisateurs de bonne volonté ont bâti des ponts sur lesquels il fera bon traverser. Après un concert très apprécié au Festival de jazz de Rimouski, Petros Klampanis est de retour au Québec pour diriger une classe de maître et donner deux concerts à la Chapelle historique du Bon-Pasteur. Klampanis sera également au Palais Montcalm de Québec le 18 octobre, en trio avec Julian Shore et John Hadfield.
À la Chapelle historique du Bon-Pasteur, les 11 et 12 octobre, 19 h 30
SACRÉ, CONTEMPORAIN
Pionniers perses
Le chanteur perse Shahram Nazeri fut le premier chanteur à intégrer la poésie soufie de Rumi à la musique persane il y a 35 ans. Suivant les traces de son père, Hafez a non seulement intégré l'essence de la culture perse, mais également l'oeuvre de Rumi. Shahram Nazeri et son fils, le compositeur Hafez Nazeri, font une tournée canadienne, The Untold, comportant des classiques et nouvelles oeuvres de leur Projet Rumi Symphony. En Iran, cette production a d'ores et déjà mobilisé plus de 300 000 personnes issues de toutes les générations.
Au Théâtre St-Denis, le 14 octobre, 20 h
CONTEMPORAIN, ROMANTIQUE, TRADITIONNEL
Le concert gala des prix de musique Azrieli
En première mondiale, les oeuvres des deux lauréats des prix de musique Azrieli 2018 sont jouées par l'Orchestre de chambre McGill (MCO) sous la direction du maestro israélien Yoav Talmi. Nigunim pour violon (Lara St. John) et orchestre, du compositeur Avner Dorman. Par ailleurs, les richesses de la musique sépharade sont explorées par la Canadienne Kelly-Marie Murphy à travers son double concerto pour harpe (Erica Goodman) et violoncelle (Rachel Mercer) : En el escuro es todo uno (In the Darkness All Is One). Le programme de cette soirée comprend aussi deux chants hébreux arrangés spécialement pour la soprano Sharon Azrieli, ainsi que la Symphonie N° 4, Italienne, de Felix Mendelssohn.
À la Maison symphonique, le lundi 15 octobre, 20 h