Un cercueil au milieu des roses et ses chansons en doux fond sonore: les fans de France Gall ont défilé mercredi dans le recueillement près de Paris pour un dernier hommage à la chanteuse française, «femme toute simple».

Ils sont arrivés seuls, en famille ou en petits groupes d'amis, dans le funérarium de Nanterre, dans la banlieue ouest de Paris, parfois une fleur à la main qu'ils doivent déposer devant le bâtiment avant d'entrer dans le plus grand calme.

Après quelques secondes d'attente, les fans sont invités à se recueillir devant le cercueil de bois verni, disposé au milieu de roses blanches et rose pâle dans une petite pièce.

Sur le mur du fond, derrière le cercueil, un parterre d'hortensias. Ella, elle l'a revient en boucle en fond sonore.

Icône des sixties et machine à succès dans les années 80, gagnante de l'Eurovision en 1965 avec Poupée de cire, poupée de son, la star s'est éteinte dimanche à 70 ans, suscitant une pluie d'hommages en France et à l'étranger.

Sur le registre de condoléances, un admirateur tutoie l'artiste: «Repose en paix dans ton paradis blanc aux côtés de Michel (Berger) et Pauline», le mari de France Gall et leur fille, décédés respectivement en 1992 et 1997.

«Elle a bercé ma jeunesse. Je l'ai aimée dès la période yé-yé, avec sa petite voix de gamine», confie Mario Latovi, 64 ans.

«Elle était née en 1947, comme moi. Je l'ai toujours suivie, toujours adorée», dit Daniel, fan aux cheveux blancs, qui a particulièrement apprécié l'ambiance autour du cercueil de son idole: «C'était tout simple, comme elle l'était».

Pour Nora, 40 ans, qui ne l'avait jamais vue «en vrai», c'était «le moment ou jamais». «Les années 70-80, c'était magnifique comme époque. Ça ne reviendra plus. Maintenant, il n'y a que les souvenirs qui restent».

Les fans et proches de France Gall pourront se recueillir devant le cercueil jusqu'à jeudi 18h. Ses obsèques civiles se dérouleront vendredi dans la plus stricte intimité, à la demande de la famille.

Elle reposera ensuite dans le caveau familial au cimetière de Montmartre, à Paris, auprès de son époux et de leur fille.