La chanteuse américaine Lana Del Rey a annoncé dimanche que le groupe de rock anglais Radiohead avait débuté des poursuites judiciaires pour être crédité dans une de ses chansons, au vu des ressemblances troublantes avec leur titre culte Creep.

La chanteuse de 32 ans, réputée, tout comme Radiohead, pour sa musique volontiers mélancolique, a assuré qu'elle n'avait pas été inspirée par Creep, sortie en 1992.

Le débat porte sur la chanson Get Free, la chanson finale du dernière album Lust for Life de la chanteuse, qui débute avec des accords de guitare vraisemblablement identiques à ceux de Creep, sur le même tempo régulier.

Quant au refrain, si Creep assène des riffs de guitare électrique qui réveillent les auditeurs, Get Free se dote d'un refrain plutôt enjoué en comparaison.

La chanteuse a confirmé la procédure après sa révélation par le tabloïd britannique The Sun, affirmant qu'elle avait proposé un compromis mais que le groupe anglais désirait être crédité pour l'oeuvre entière.

«J'ai offert jusqu'à 40 (pour cent des revenus NDLR) ces derniers mois, mais ils n'accepteront que 100», a-t-elle déclaré sur Twitter.

«Leurs avocats se sont montrés implacables, alors nous allons régler ça au tribunal», a-t-elle ajouté.

Contacté dimanche en fin de journée, le porte-parole de Radiohead n'a pas désiré s'exprimer.

Creep est le premier single de Radiohead, sorti en 1992, et qui a marqué le début de la célébrité du groupe originaire d'Oxford. Depuis, le groupe a évolué vers un son plus expérimental, et ne joue Creep que rarement en concert.

Ces dernières années, l'industrie musicale a observé une série de controverses autour de la propriété intellectuelle des chansons.

Le chanteur anglais Sam Smith a dû ajouter Tom Petty aux crédits de sa chanson Stay with me, à cause de ressemblances entre cette ballade et de la chanson de l'Américain I won't back down.

En 2015, un jury a décidé d'attribuer aux héritiers de Marvin Gaye 7 millions de dollars, après avoir décidé que la chanson de Pharrell Williams et Robin Thicke Blurred Lines (sorti deux ans auparavant) avait emprunté au succès soul Got to Give It Up.