«J'ai fait la manche, des enfants et j'en suis encore à me demander "où est le bonheur?"». Christophe Maé poursuit une tournée de plus de 100 dates à travers la France, la Suisse et la Belgique dont quatre au Zenith de Paris à partir de jeudi.

«Je profite de cette tournée L'attrape-rêves pour fêter les dix ans depuis la sortie de mon premier disque (Mon paradis en 2007, NDLR)», dit à l'AFP le chanteur de 41 ans , quelques minutes seulement avant de monter sur scène à Epernay, mardi soir, dans une salle comble.

Christophe Maé se félicite que les fans de la première heure soient toujours au rendez-vous. «Je me sens à ma place sur scène, je raconte ma vie et je me demande encore "mais il est où le bonheur?"», confie, en reprenant le titre du morceau phare de son dernier album, le natif de Carpentras, Victoire de la musique catégorie Révélation du public en 2008.

Classé n° 1 des ventes en France, Belgique et Suisse, avec ses quatre albums studio, l'artiste se dit «encore en chemin» pour travailler la «conception optimiste» de sa musique.

Pour L'attrape-rêves, paru en 2016, triple disque de platine (plus de 300 000 exemplaires vendus), Christophe Maé a fait appel au parolier Boris Bergman ou Paul Ecole, qui avait aussi collaboré avec Calogero. «Pour ce quatrième album, je suis parti des textes, ce que je n'avais jamais fait avant», souligne le chanteur très calme dans les loges avant d'affronter son public.

Christophe Maé évoque volontiers le temps qui passe et sa famille comme sources d'inspiration: «L'attrape-rêves c'est vraiment plus personnel. J'ai réussi à me détacher d'une certaine pudeur, c'est un album que j'ai écrit à l'aube de la quarantaine», dit encore le chanteur.

Western et Californie

Alors que les fans, surchauffés, scandent son nom pour l'attirer sur scène, le chanteur insiste sur l'importance de la «setlist» (ordre des chansons pendant le concert, ndlr)»: «Parfois d'intervertir deux titres ça change toute la dynamique du concert.»

«Dès les trois, quatre premiers morceaux, je sens l'ambiance et je peux changer ma liste», explique le chanteur.

Monté sur scène dans un décor de western, avec un chapeau et un poncho à la Clint Eastwood, Christophe Maé entame les premiers titres largement repris par un public majoritairement féminin.

Au milieu du concert, le chanteur traverse le public pour rejoindre une scène plus petite placée au milieu de la salle. Après un «medley (un mélange de chansons, ndlr) et l'interprétation de «Marcel», titre éponyme du prénom de son premier fils, l'artiste retourne sur la grande scène sur fond de décor californien. C'est l'heure de Californie, un des morceaux de son dernier album, puis de Mon paradis et son grand  succès On s'attache, «revisités musicalement avec un son plus californien».

Avant de conclure sous une voûte étoilée un spectacle rythmé de plus deux heures, aux ambiances très variées.

Christophe Maé regagnera les loges satisfait, avec un regret quand même concernant le «medley»: «C'était dix minutes de trop, j'ai senti que je perdais la moitié de la salle...»

Pour les Zénith de Paris qui s'avancent, «ça va dérouler, on est au point», assure le chanteur. Suivront d'autres dates en France, mais aussi à Genève les 23 et 24 mars ou Bruxelles le 22 avril.

En caressant un rêve un peu «délirant»: «Un concert au Royal Albert Hall à Londres avec un orchestre symphonique...»