Des artisans de la musique québécoise unissent leurs forces dans le but de réviser le modèle de partage des revenus provenant de la commercialisation de la musique.

Le nouveau Regroupement des artisans de la musique (RAM) souhaite ainsi sensibiliser les élus et prendre part aux discussions sur l'état actuel de l'industrie de la musique.

Les deux porte-parole du RAM sont David Bussières du groupe Alfa Rococo et Florence K.

David Bussières affirme que les artisans embrassent la nouvelle réalité de la diffusion musicale, mais qu'il faut «ajuster la réalité économique à la réalité technologique» afin que les créateurs puissent continuer d'offrir des oeuvres originales.

Il rappelle qu'une partie importante des revenus générés par l'écoute de la musique en ligne est soit accaparée par les fournisseurs d'accès à internet, soit engrangée à l'étranger par les services de musique en ligne et que seule une «part infinitésimale» de ces revenus revient sous forme de redevances aux artisans.

Le premier geste du RAM sera de remettre au bureau du ministre de la Culture et des Communications, Luc Fortin, un document reflétant sa plateforme et contenant des pistes de solution. Le RAM, qui regroupe à la fois des auteurs, des compositeurs, des interprètes et des musiciens, souhaite par ailleurs devenir actif à toute table de concertation sur les enjeux entourant l'industrie de la musique.

La plateforme du RAM inclut notamment de faire des représentations auprès des instances et des organisations au sujet des redevances provenant des services de musique en ligne, le régime de la copie privée et la révision de la Loi sur le droit d'auteur, entre autres. Le RAM souhaite également contribuer à la refonte du modèle en posant des gestes visant la transparence dans les relations entre les artistes, les producteurs et les autres acteurs de l'industrie.

Le RAM est notamment appuyé par la Guilde des musiciens et musiciennes du Québec, la Société professionnelle des auteurs et des compositeurs du Québec et l'Union des artistes.