Le dévoilement d'une grande murale rendant hommage à Gilles Vigneault, jeudi, à Montréal, a fait dire au poète et auteur-compositeur-interprète qu'il s'agissait de la «plus grosse tête» qu'il ait jamais eue.

«(Cette grosse tête) ne me fait pas encore mal, je n'ai rien éprouvé d'autre jusqu'ici que de la reconnaissance», a dit M. Vigneault avec un large sourire.

M. Vigneault a dit avoir été «admirablement représenté» par le muraliste Laurent Gascon, qui a réalisé depuis huit ans huit mosaïques sur la partie est de la rue Ontario, notamment de Raymond Lévesque et de Paul Buissonneau.

Le Conseil des arts et des lettres du Québec a profité de l'occasion pour remettre officiellement l'insigne de l'Ordre des arts et des lettres à M. Vigneault, sa présidente du conseil, Marie Côté, disant que le grand parolier natif de la Côte-Nord avait «pris soin de nos racines».

Mme Côté a fait valoir que la murale - de 10 mètres de long par cinq mètres de haut - était à la hauteur de l'homme «devenu géant», qui nous a «émus et réjouis».

Intitulé «Mon pays, c'est l'hiver», la murale montre, comme l'a décrit M. Gascon, un paysage hivernal en transparence sur un grand visage du chanteur, avec un arrière-plan «très très chaud, à l'image des chansons de M. Vigneault qui nous réchauffent même en hiver».

Le muraliste a remercié M. Vigneault d'avoir «accepté si gentiment d'être (son) modèle». Il a aussi salué les résidants du quartier Hochelaga et les touristes, qui ont exprimé leurs commentaires et fait sentir leur enthousiasme durant les «80 jours de travaux».

Comme plusieurs intervenants au dévoilement - au nombre desquels figuraient le maire de Montréal, Denis Coderre, et le président-directeur général de la Société de promotion des arts gigantesques, René Jacques, à l'origine du projet -, M. Gascon a souligné que ces murales «embellissaient» les quartiers et représentaient un signe distinctif de Montréal.

«Gilles Vigneault a embelli nos vies et nos coeurs durant tant d'années, voilà que son image embellira tout un quartier. Depuis plus de cinquante ans qu'il nous communique son amour de la langue française, de son pays, qu'il égaie nos vies, qu'il fait partie de nos veillées», a offert M. Coderre.