Le percussionniste brésilien, Nana Vasconcelos, élu huit fois «meilleur percussionniste» du monde par la revue américaine Down Beat, référence dans le milieu du jazz, est décédé mercredi à l'âge de 71 ans, d'un cancer du poumon, a indiqué sa famille.

Il était hospitalisé depuis la semaine dernière à Recife, après avoir eu un malaise à l'issue d'un concert à Salvador de Bahia.

Il était traité depuis 2015 pour son cancer mais continuait à donner des concerts.

Autodidacte, tout ce qu'il savait venait de sa petite enfance, quand il accompagnait son père qui jouait dans la fanfare de Recife.

Détenteur de huit Grammys, Nana Vasconcelos a été salué par les musiciens brésiliens quand il est arrivé à Rio de Janeiro en 1967, pour enregistrer deux disques avec le chanteur Milton Nascimento.

Sa capacité d'échapper aux percussions conventionnelles a fasciné immédiatement le public, selon le journal Diario do Pernambuco, et notamment l'utilisation qu'il faisait du «berimbau» (un arc musical d'origine africaine) auquel il superposait sa voix, créant des effets surprenants.

À l'étranger il a enregistré ou joué au côté de Jon Hassel, Pat Metheny, Evelyn Glennie, Miles Davis, Jack DeJohnette, Trilok Gurtu, Jan Garbarek entre autres.

Avec Don Cherry et Collin Walcott, il a formé dans les années 1978 et 1982 le groupe de jazz Codona.

Le gouverneur du Pernambouc, Paulo Câmara, a décrété trois jours de deuil officiel: «Le Pernambouc s'est réveillé triste. Le silence causé par la disparition de Nana Vasconcelos ne va pas avec la force de sa musique, des rythmes brésiliens qu'il a, comme peu, réussi à faire connaître dans tous les continents», a dit le gouverneur dans un communiqué.

Sur les réseaux sociaux, de nombreux artistes lui ont rendu hommage, tel le chanteur-compositeur Gilberto Gil, qui a posté une photo à ses côtés lors d'un concert.